ENSEIGNEMENT SUPERIEUR MALIEN : Dynamique pédagogique et facteurs d’influence

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Le Directeur Général de l’Institut de Pédagogie Universitaire (IPU), Alou AG AGOUZOUM, fondateur des laboratoires: « Langage-Pédagogie- Didactique- Société et Discours (LaPDSoDi) » et « Innovation et Numérique pour l’Education (LINE) de Institut de Pédagogie Universitaire (IPU) », a co-publié le troisième numero de la revue « Enclume d’Ivoire », du mois de juillet 2025, en collaboration avec Dr Alkassoum Zakaria TOURE. L’objectif est de caractériser les pratiques pédagogiques des enseignants-chercheurs au regard de leur ancienneté et de leurs représentations de l’efficacité des méthodes d’enseignement.

Cette recherche vise donc à combler cette lacune en analysant les pratiques pédagogiques de deux Universités maliennes, Yambo Ouologuem et l’USSGB, en centrant l’analyse sur les méthodes privilégiées, les facteurs favorisant leur adoption, ainsi que les perceptions des enseignants-chercheurs sur l’efficacité de ces méthodes. En intégrant des dimensions institutionnelles, disciplinaires et formatives, cette étude entend offrir une compréhension des dynamiques pédagogiques en œuvre et des enjeux liés à la formation continue dans le contexte malien de l’enseignement supérieur.

Cette publication qui s’inscrit dans le cadre des travaux du Laboratoire Langage – Pédagogie, Didactique, Société et Discours (LaPDSoDi) de l’Institut de Pédagogie Universitaire (IPU), examine comment les contextes institutionnels, les disciplines, la formation pédagogique et l’ancienneté influencent le choix des méthodes d’enseignement chez les enseignants-chercheurs de deux Universités maliennes, Yambo Quologuem et l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako (USSGB).

Aussi, elle s’interroge sur les méthodes pédagogiques privilégiées, les facteurs qui en déterminent l’adoption, ainsi que sur l’existence d’un écart entre pratiques effectives et méthodes perçues comme plus efficaces.

Elle confirme que le choix des méthodes pédagogiques ne relève pas seulement d’une préférence individuelle, mais résulte d’un faisceau de facteurs institutionnels, disciplinaires, formatifs et générationnels. Malgré une domination persistante de l’enseignement magistral -souvent dans sa forme interactive-des signes d’évolution apparaissent, notamment à travers l’adoption progressive de méthodes actives comme la résolution de problèmes ou l’étude de cas. Ces approches pédagogiques, reconnues pour leur potentiel à stimuler un apprentissage durable, sont davantage mobilisées par les enseignants-chercheurs ayant bénéficié d’une formation pédagogique initiale ou continue, ce qui met en lumière l’importance du développement professionnel dans la transformation des pratiques.

L’analyse révèle également que l’ancienneté constitue un facteur d’influence différencié: les jeunes enseignants adoptent plus volontiers des démarches innovantes, tandis que les plus expérimentés tendent à reconduire des pratiques plus classiques, parfois par manque d’accompagnement ou de reconnaissance institutionnelle. Un autre résultat marquant concerne l’écart entre les pratiques effectives et les perceptions d’efficacité de nombreux enseignants identifient des méthodes plus pertinentes que celles qu’ils utilisent, sans pour autant les mettre en œuvre. Cela témoigne d’une prise de conscience inachevée, et souligne le besoin de renforcer la réflexivité pédagogique.

En conclusion, cette étude met en évidence la complexité des dynamiques pédagogiques à l’œuvre dans l’enseignement supérieur malien.

K M

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