Dans le cadre de la 26ème édition de la quinzaine de l’environnement, l’AEDD a organisé ce mardi 24 juin 2025 à l’hôtel Salam, un atelier de réflexion sur le thème : « sécurité climatique, mobilité humaine et paix au Mali : enjeux, défis et perspectives. » Cet atelier s’inscrit dans une dynamique de mobilisation des acteurs locaux et nationaux autorités, sociétés civiles, citoyens et partenaires techniques et financiers autour d’action concrète pour la préservation de l’environnement et de la promotion d’une gouvernance migratoire résilient.
« Le ministère de l’environnement de l’assainissement et du développement durable est à l’avant-garde de cette dynamique en mobilisant les expertises nationales, les acteurs de terrains et les partenaires pour apporter des réponses concrètent aux multiples interactions entre dérèglement climatique, mobilité et contrainte et fragilisation du tissu social », précise Moussa Diarra, représentant du ministre de l’environnement de l’assainissement et du développement durable.
En effet, sous l’impulsion du président de la transition, le Mali s’inscrit dans la lutte contre les vulnérabilités climatiques et leurs impacts sécuritaires parmi les prioritaires stratégiques de l’action publique. Ce choix forcé par une volonté politique assumée de renforcer la résilience des communautés, de promouvoir une gouvernance environnementale responsable et de prévenir les conflits liés à l’accès de ressources naturelles.
Le Mali, à l’instar de nombreux pays d’Afrique subsaharienne fait face à une crise multi dimensionnel à graver par des phénomènes climatiques extrêmes notamment inondation, sècheresse, érosion de terre agricole, raréfaction des ressources naturelle. Ces bouleversement compromettent les moyens de subsistance de manages en particulier dans les zones rurales et engendre malheureusement de migrations forcées. A titre illustratif et pour l’année 2024, on dénombrait 83,4 millions de personnes déplacées à travers le monde à l’intérieur de leur propre pays dont 9,8 millions en raison de catastrophes naturelles. Un record selon les données de la matrice de suivi de déplacement.
Aussi, les inondations de 2004 au Mali ont affecté plus de 71 milles manages pour environ moins de 370 milles personnes dont 44% d’enfants. La Banque mondiale estime que, sans mesure corrective, 216 millions de personnes pourraient être contrainte de se déplacer à l’intérieur de propre pays d’ici 2050 dont 86 millions en Afrique Subsaharienne.
Ce tableau préoccupant met en lumière l’urgence d’agir collectivement. Les effets du changement climatique sont désormais reconnus comme des facteurs majeurs de migration et de déplacement forcés tant au Mali que dans la sous régions et même dans le monde entier.
Ainsi, à travers l’organisation de cet atelier, les acteurs ont salué les efforts du gouvernement malien pour ses efforts d’améliorations de la gouvernance migratoire et environnementale et pour avoir intégré les enjeux de mobilités et de changement climatique mais aussi de la cohésion sociale dans les politiques nationales. Ces initiatives soutenues par les partenaires internationaux et nationaux, permettent de sensibiliser sur l’importance, climat, migration, conflit et de définir des actions prioritaires à mettre en œuvre. 24minutes
Kossa Maïga