Le FAFPA au cœur de plusieurs scandales : La gestion du Directeur Général Moussa Camara mise en cause

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L’espoir tant suscité par l’arrivée de M. Moussa Camara à la tête du FAFPA en février 2021 s’enlise de jour en jour. De plus en plus, sa gestion est plus que jamais contestée. Tout porte à croire qu’en cette période de Transition où l’accent est mis sur la gestion saine et rigoureuse des ressources de l’Etat, ses jours sont comptés à la tête de cette structure stratégique en matière de financement de la formation professionnelle dans notre pays.

Pas besoin d’être un spécialiste en matière de gestion des ressources de l’Etat, il suffit de faire un tour au sein de ce service pour entendre les cris de détresse relatifs à la mauvaise gestion de M. Camara qui semble être une déception qui ne dit pas son nom. Nombreux sont les travailleurs de cette structure qui parlent de gestion calamiteuse de M. Moussa Camara. Donc le Bureau du Vérificateur Général doit y faire un tour en vue de permettre au peuple malien de bien comprendre ce qui se passe dans ce service.  Selon des sources, si parfois M. Camaraarrive au bureau à 10 heures, il s’en ferme jusqu’à 16h. Pour dormir ou quoi faire en cette période où tout est urgent ? Certains estiment qu’il  ne s’intéresse qu’au financier à la veille de ses multiples missions. Selon des sources, c’est M. Camara qui assure pratiquement toutes les missions à l’international, ainsi que les missions de terrain, même celles les plus élémentaires de suivi des sessions formation à Doïla, Fana, Sitakili, koutiala, Mopti, Kayes, Djenné, Kita, Tombouctou, Gao, Sikasso, qui sont des prérogatives des agents au plus bas de l’échelle.

Aux dires des sources, au total de mars 2021 à décembre 2022, malgré la conjoncture que connait le pays, il aurait effectué49 missionssans associer les autres travailleurs de la structure. Il nous revient que  souvent même les chauffeurs sont exclus. Ces sources mentionnent que M. Camara  a pratiquement changé tous les fournisseurs du FAFPA. Les nouveaux fournisseurs sont fortement soupçonnés d’être ses proches. Nombreux sont les spécialistes qui émettent des doutes sur les  procédures administratives de passation de marchés publics. D’aucuns disent que parfois le chargé des procédures administratives de passation de marchés publics n’est pas consulté. Des questions de surfacturations reviennent à plusieurs reprises sur les lèvres.  Si les autorités mettent un accent particulier la réduction du train de vie de l’Etat, tel ne semble pas être le cas au FAFPA. Cela se voit dans la location des salles, des chambres et la restauration des hôtels de la place lors des évènements de ce service. Il nous revient que M. Camara que d’aucuns qualifient de ‘’demi Dieu’’ sur terre  a licencié des agents du FAFPA en fonction, sans préavis. Donc, en cette période difficile marquée par la crise mondiale et les conséquences des sanctions économiques et financières qui étaient imposées à notre pays par la CEDEAO et l’UEMOA, ces chefs de famille de retrouvent dans la rue. Il y a aussi le cas de mises à pieds des cadres avec rétention de salaire. Aux dires des sources, il a fait avancer au grade supérieur, des agents du même service qui ont fait abandon de poste depuis plus de cinq ans au motif qu’ils seraient ses promotionnaires. Il nous revient qu’il s’agit d’agents qui avaient été mutés pour besoin de service en régions, qui malheureusement mécontents n’ont jamais voulu regagner leur poste.

Selon nos sources, il a défié le ministre de l’Economie et des Finances et celui de l’Entreprenariat National,de l’Emploi et de la Formation Professionnelle qui l’avaientordonné de payer un prestataire qui avait des arriérés de paiement datant de plus de trois ans. Lequel prestataire avait saisi l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) pour rentrer en possession de ses droits. Avant les réponses du Gouvernement, le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle a saisi son homologue de l’Economie et des Finances aux fins de régler le prestataire pour ce montant de moins de dix millions.   L’objectif des ministres n’est autre que l’apaisement du climat social et de soutenir les actions de la Transition, mais il refusa sans remord. Au même moment, qu’il refusa de payer la dette de moins de 10 millions du prestataire, il organise un conseil d’administration extraordinaire pour entériner son refus de paiement de ce dernier à hauteur de plus de 10 millions (jetons de présence des administrateurs, carburant, restauration, secrétariat, documentation etc…).

Il nous revient que les travailleurs intègres qui refusent de s’aligner à luisont relevéset jetés hors du service à l’insu du Ministère de tutelle depuis plus de quatre mois sans affectation. Nous sources nous apprennent que des chefs d’antennes régionales ont vu leur contrat de bail résilié avec refus catégorique d’en faire un autre et sont dans la rue depuis plus d’un an sans bureau et sans équipement. Ces sources précisent que toutes les sollicitations du ministre de tutelle et de son conseil d’administration sont refusées. La question qui se pose est la suivante : Qui protège M. Camara pour qu’il se mette à défier toutes les autorités de la Transition ? Le Président de la Transition, le Colonel AssimiGoïta est plus que jamais interpellé.

Les entrées financières du FAFPA ne sont-elles pas exclusivement  réservées à ses promenades de santé à l’intérieur et à l’extérieur du Pays au détriment du cœur de métier de cette structure qui est la seule source de financement de la formation professionnelle au Mali ?

Ce qui est sûr et certain, il est grand temps que les plus hautes autorités du pays mettent fin à l’hémorragie avant qu’il ne soit trop tard.

T. Traoré

Source : Handara

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