Le groupement des victimes de la spéculation foncière dans le cercle de Kati a animé une conférence de presse, le samedi 14 décembre 2024 dans la salle de conférence de la Maison des Jeunes de Kati. L’objectif était exiger la restitution des titres fonciers frauduleusement acquis aux propriétaires coutumières.
Après les mots de bienvenue du coordonnateur des chefs de quartier, Tiécoura KONÉ, qui a ensuite souligné avoir fait ce combat depuis 1993, le représentant des villages victimes de spéculation foncière, Bacary Niaré a remercié le bon Dieu pour avoir donné au Mali un bon président comme le Général d’Armée Assimi GOÏTA. Pour lui, ces terres sont leur patrimoine et qu’ils ne vont jamais permettre à une agence de les dérober. Avant d’ajouter qu’ils ne vont jamais abandonner cette lutte parce que, à l’en croire « ces titres sont illégalement acquis par les agences immobilières. Les prédateurs fonciers sont des sources de soulèvement des populations villageoises » a-t-il ajouté.
Le porte parole du chef de village de Sananfara, Moriba SISSOKO a signalé que leur quartier est en conflit avec la Société Immobilière et Foncière du Mali (SIFMA) pour leur mangueraie qui existe depuis plus de 80 ans. Selon lui, la SIFMA leur empêche d’utiliser ces parcelles en leur présentant un arrêté de session. « Après vérification au Domaine, nous avons constaté que le titre existe mais au nom de l’État pas au nom de la SIFMA » a ajouté Moriba Sissoko.
Dans leur déclaration, le porte parole du groupement, Drissa NIARÉ a souligné que le regroupement des victimes de la spéculation foncière dans le cercle de Kati, subissent le harcèlement des spéculateurs fonciers, soit disant qu’ils détiennent des titres fonciers de près de mille (1000) hectares à Sirakoro Niaré, N’toubana et Sananfara. Ils considèrent que ces accaparements massifs de terre de culture au profit d’intérêts privés sont l’œuvre de KINDY IMMOBILIERE, WANDO IMMOBILIERE, DAMOU-SO, MANDE CONSTRUCTION, BANGA IMMOBILIERE, MALI CONCERTION SARL, KONE IMMOBILIERE ET AUTRES.
En effet, ajouta le porte parole, « nos villages ont été rattachés à la commune urbaine de Kati depuis 1996. Depuis un moment, nos villages connaissent une pression foncière croissante. Les titres fonciers (TF) ont été crées sur toutes nos terres de cultures sans le respect des formalités substantielles, sans la création de commission d’enquête. Les titres fonciers ont été cédés à des spéculateurs fonciers qui à leur tour revendent à l’Etat, chaque fois que leurs manœuvres sont découvertes. Nous considérons que ces accaparements aggravent les inégalités d’accès et de contrôle du foncier au détriment des paysans ».
Et le groupement d’inviter les hautes autorités de la transition à prendre toutes les dispositions pour mettre fin à l’oppression et la dépossession du monde rural. « Nous, regroupement des victimes de la spéculation foncière apportons notre soutien indéfectible à la transition et à son Président, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, chef de l’Etat, son Premier ministre, le General de Division Abdoulaye MAÏGA et son Gouvernement. Nous remercions, le Gouverneur de la Région de Koulikoro, le Préfet du Cercle de Kati et ses adjoints. Les mêmes remerciements vont à l’adresse du Secrétaire général de la Mairie de Kati, à tous les chefs de quartier de Kati » ont-ils conclu.
Abréhima GNISSAMA