Le Secrétaire General, du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Dr Boubacar Sidiki Diarrah, a présidé, le jeudi 29 septembre 2022, la cérémonie de remise d’exemplaires du manuel de formation en Droits de l’Homme en milieu carcéral aux agents de la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée (DNAPES), fruit de la collaboration avec l’institut Danois. Ce manuel de formation de 200 pages traite une dizaine de modules consacrée entre autres à la sécurité pénitentiaire et la lutte contre la radicalisation, les mécanismes de recours en cas de violation des droits de l’Homme. C’était en présence du Chef de Cabinet du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, des membres du Cabinet et du Secrétariat Général, des Directeurs des Services Centraux et Assimilés, des Représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des Représentants des Partenaires Techniques et Financiers et ceux des Organisations de la Société Civile.
Il s’agit d’un outil de gestion en milieu carcéral initié, par la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée, sur instruction du premier responsable du département de la Justice et financé par la Délégation de l’Union européenne à travers l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH) pour promouvoir les Droits de l’Homme en milieu carcéral.
Ibrahim Tounkara, Directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, n’a pas manqué de souligner la pertinence des thèmes abordés dans ce manuel. « Nous envisageons organiser des sessions de formation à l’attention des personnels pénitentiaires pour une meilleure maitrise des droits de l’Homme évoqués dans ce manuel afin que nous puissions les exercer, les rendre visibles au sein de l’ensemble de nos établissements pénitentiaires », a-t-il précisé.
Le Secrétaire Général du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, représentant le Garde des Sceaux, Dr Boubacar Sidiki Diarrah, s’est réjoui de ce que ce précieux outil vient renforcer les mesures prises par le gouvernement pour donner un visage plus humain au milieu carcéral après la réalisation d’importantes infrastructures faisant de notre pays un des rares de la sous-région à respecter les normes et standards internationaux dans ce domaine. Il a, aussi, magnifié l’excellence de la coopération entre le département de la Justice et des droits de l’Homme et la délégation de l’Union Européenne, se traduisant par des appuis multiformes, notamment en matière de respect de dignité humaine en milieu carcéral. « La remise de kits d’hygiène pour les femmes détenues, il y a seulement quelques mois, en est une illustration parfaite. Ce manuel est la preuve de l’engagement pour le respect des Droits de l’Homme, car il participe du renforcement de l’Etat de droit dans notre pays qui occupe une place de choix dans les orientations stratégiques données par les plus hautes Autorités de la Transition. Il introduit, pour la première fois dans notre système de gestion carcérale, un outil qui prend en compte les droits et obligations du personnel pénitentiaire, notamment l’usage des armes, et met un accent sur l’accès aux droits des personnes vulnérables, privées de leur liberté, notamment les mineurs, les femmes, les personnes âgées ou handicapées, les étrangers. Par sa valeur pédagogique, ce manuel fera partie désormais du curricula de formation de l’Administration Pénitentiaire », a-t-il souligné.
Enfin, il a argué que tous ces résultats, dont il faut se féliciter, sont, sans nul doute, le couronnement d’efforts dans le domaine des infrastructures, mais aussi et surtout dans le domaine du management du service. Le département continuera à poursuivre les actions en cours pour la création de l’école de l’administration pénitentiaire et de l’éducation ainsi que l’érection de la direction nationale en direction générale afin de renforcer les moyens d’action et l’efficacité du service.
Ibrahim Sanogo
Source Malikilé