C’est à la tête d’une forte délégation, composée des membres de son Cabinet, du Directeur national de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances, Niarga Oulé DEMBELE et du Directeur général des Eaux et Forêts, Inspecteur général Amadou DIALLO, que DOUMBIA Mariam TANGARA, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable s’est rendue, ce jeudi 13 mars 2025 dans la Commune rurale de Tienfala pour visiter la décharge finale de Noumougou et le parc animalier située dans la forêt classée de la localité. Objectifs : constater de visu les difficultés en vue d’y apporter des solutions.
A l’arrivée, la délégation ministérielle a été accueillie par le représentant du gouverneur de la région de Koulikoro, du maire de la Commune rurale de Tienfala et des responsables des services régionaux relevant du ministère.
La décharge contrôlée compactée de Noumoubougou est conçue pour recevoir les déchets ménagers et assimilés du District de Bamako. D’une superficie de 52 hectares, les travaux de construction ont commencé en 2008 et la mise en service date de 2014 pour un premier temps et en 2016 pour un second temps. (Après la mise en service en 2014, on s’est rendu compte que les géomembranes n’avaient pas été posées. Ce n’est qu’en 2016 que la seconde mise en service a eu lieu.
Sur le plan opérationnel, la décharge est fonctionnelle à minima. C’est pourquoi, des efforts doivent être fournis pour faciliter l’étalement et le compactage des ordures à l’intérieur de la cellule. Aussi, pendant l’hivernage avec le fort taux d’humidité des ordures ménagères et des eaux pluviales, le bassin de lixiviation déborde. Afin d’atténuer cette situation, des travaux confortatifs ont été proposés.
Pour exploiter la décharge de Noumoubougou à fond, la réalisation de certains travaux s’impose, au nombre desquels : la réhabilitation de la rampe d’accès à la cellule A ; la réalisation des travaux de sécurisation des entrées du site; la réhabilitation et l’entretien de la voie d’accès au site et la remise en état de l’éclairage du site.
De nos jours, l’exploitation de la décharge connait certaines difficultés dont : l’exploitation à minima de la cellule A, faute de bulldozer pour assurer l’étalement correct et régulier des déchets dans la cellule; l’inexistence de ligne budgétaire pour le suivi et le fonctionnement de la décharge de Noumoubougou ; l’insuffisance de personnel d’encadrement de la décharge ; le manque de conducteur d’engins lourds au compte de la DNACPN.
A l’issue de la visite, le ministre DOUMBIA Mariam TANGARA a proposé des solutions à court et moyen termes.
A court terme, il est nécessaire de mobiliser un bulldozer pour effectuer l’étalement correct des déchets dans la cellule A ; assurer l’entretien courant des engins ou équipements lourds sur le site de la décharge de Noumoubougou et mettre en place une ligne budgétaire pour le fonctionnement de la décharge.
A long terme, faire un contrat d’exploitation de la décharge finale, contrôlée et compactée de Noumoubougou dès la fin des travaux prévus dans le cahier charge du Projet de Résilience Urbaine de Bamako ( PRUBA).
Avant de quitter Tienfala, le ministre a eu un échange avec les femmes et les jeunes des trois villages qui composent la Commune. Elle leur a transmis les salutations fraternelles du Président de la Transition, Chef de l’Etat.
Prochaine destination de la délégation ministérielle, le parc animalier de Tienfala situé dans la forêt classée du même nom. D’une superficie totale de 3.000 hectares dont 1.500 actuellement en plein aménagement, ce parc est un bel exemple de PPP (Partenariat Public Privé) entre la SEFAM (Société d’exploitation forestière et animale du Mali) et le Gouvernement.
Actuellement, il abrite plus de 120 animaux issus de 11 espèce : les girafes, les buffles, les cobas et les élans sont venus du Sénégal, les zèbres, les nyalas, les impalas, les gnous, les cobs defassa et les sables ont été importés d’Afrique du Sud et les cobs de buffon du Togo.
A la fin de la visite, le ministre DOUMBIA Mariam TANGARA a instruit au Directeur général des Eaux et Forêts de veiller au respect des engagements contractuels.
CCOM/MEADD