Lors de l’atelier de plaidoyer organisé dans le cadre du projet « Voix des femmes », tenu le vendredi 4 avril 2025 à la Direction Nationale de la Femme, le Président du Conseil d’Administration de l’ONG Aide au Développement Durable (ADD), M. Hamzeta AGDIDI, a insisté sur la nécessité d’assurer la continuité des actions engagées en faveur de l’autonomisation des femmes, même après la fin du projet.
« L’ADD partira, mais les services techniques et la CAFO doivent continuer le mécanisme », a-t-il déclaré, soulignant que l’objectif fondamental du projet est de renforcer les capacités méthodologiques et institutionnelles des femmes pour leur permettre de s’impliquer activement dans les actions de plaidoyer liées à la paix et à leur autonomisation.
Selon lui, il ne s’agit pas simplement de former, mais d’outiller les femmes pour qu’elles disposent des compétences concrètes nécessaires à un engagement durable dans les instances de décision. Il a rappelé que l’ADD est une ONG nationale malienne intervenant auprès des populations vulnérables, notamment dans les domaines de la sécurité, de la paix, de l’autonomisation des femmes et des services sociaux de base.
Présente dans les zones de conflit et auprès des personnes déplacées, l’ONG répond à des besoins variés : santé, eau, nutrition, éducation, et cohésion sociale. Le siège social de l’ADD est basé à Kidal, avec des coordinations à Gao, Tombouctou, Mopti et Bamako (quartier Baco-Djicoroni). L’organisation s’appuie également sur un solide réseau d’associations dirigées par des jeunes femmes et réparties sur ses 5 zones d’intervention, soit 15 associations au total.
Pour le PCA, M. AGDIDI, il est essentiel de reconnaître que le plaidoyer naît de la confrontation à des problèmes réels et que les responsabilités doivent être partagées entre les OSC, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. « Cette note de plaidoyer nous oblige à réfléchir sur ce que nous pouvons concrètement faire d’ici 2028. L’ADD n’est pas là pour remplacer les institutions, mais pour les accompagner dans leurs missions », a-t-il souligné.
Il a conclu en insistant sur l’importance de doter le plaidoyer d’un plan d’action concret et d’un mécanisme de suivi efficace : « Il ne sert à rien de produire un document si aucun mécanisme n’est mis en place pour en assurer la mise en œuvre ».
13 recommandations pour une gouvernance inclusive
Rappelons que la note de plaidoyer produite à l’issue du projet comporte 13 recommandations adressées à plusieurs institutions clés, dont :
. 7 au Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ;
. 2 au Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ;
. 1 au Ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, ainsi qu’au Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité ;
. 2 au Conseil National de la Transition.
Abréhima GNISSAMA