L’Interprofession de la filière sésame du Mali (ISMA) a organisé sa 1ère édition de la journée nationale du Sésame au Mémorial Modibo Keita ce jeudi 15 décembre 2022, sous le thème : « l’employabilité des jeunes et des femmes une préoccupation pour les acteurs de la filière sésame ».
« La filière sésame a un potentiel de production et d’exportation considérable, en raison de sa facilité d’adaptation aux conditions pluviométriques difficiles et de son prix, de plus en plus, attrayant sur le marché international », précise le M. Soumaïla Coulibaly, Président de l’Interprofession de la filière Sésame du Mali (ISMA). Aussi, il encourage qu’ils doivent rapidement réussir leur réorganisation et augmenter les investissements dans la production, la transformation locale, le stockage et l’accès aux marchés.
Dans cette lancée, l’ISMA va poursuivre et finaliser les chantiers en cours et ambitionne d’ouvrir de nouveaux chantiers pour renforcer d’une part, sa représentativité auprès des acteurs pour lui permettre de jouer pleinement son rôle d’Interprofession et, renforcer les capacités de ses membres des organes de gestion et du personnel technique, des structures faîtières, des fédérations, des unions et des coopératives, d’autre part.
Selon le président de l’Interprofession de la filière Sésame du Mali (ISMA), M. Soumaïla Coulibaly : « le Mali a produit, en 2018, 2019 et 2020 respectivement 29 017,8 tonnes, 52 609 tonnes et 45 217,01 tonnes de sésame ».
Au Mali, la filière sésame contribue à l’amélioration des revenus de nombreuses personnes, dont les femmes et les jeunes, qui en font leur principale activité agricole génératrice de revenus. Pour cela, selon le président Coulibaly, il existe deux systèmes de production du sésame au Mali : le sésame bio et le sésame conventionnel.
« La filière sésame fait travailler plus de 450 000 familles en milieu rural. Les superficies exploitées en 2022, environ 120 000 hectares avec un rendement moyen de 530 kg/h nous permettent d’estimer la production nationale à plus 60 000 tonnes », souligne le président de ISMA. Néanmoins, il explique que, les contraintes majeures de la filière sont entre autres : le faible niveau d’équipement de production des producteurs notamment les femmes qui restent majoritaires dans la culture du sésame ; la faible disponibilité des semences de variétés plus productives et demandées par le marché ; le faible taux de certification des semences existantes.
Pour rappel, l’Agriculture est au cœur de nombreux objectifs de développement au Mali, mais elle n’a pas encore atteint tout son potentiel comme moteur du développement, accélérateur de l’économie et stabilisateur social. Les défis à relever sont certes nombreux et complexes, mais pas insurmontable. C’est dans ce grand chantier que s’inscrit l’Interprofession de la filière sésame du Mali (ISMA) avec des approches et des méthodes nouvelles.
L’ISMA regroupe, 15 unions et 211 coopératives de producteurs dans la fédération nationale des producteurs de sésame du Mali (FENAPSEM); 19 commerçants et d’exportateurs dans la coordination nationale des sociétés pour la valorisation et la commercialisation du sésame du Mali (CSVS-Mali) ; 16 coopératives et 17 unités de traitement et de Transformation dans fédération nationale des transformateurs de sésame du Mali (FNTSM).
Ainsi, dans le cadre de la réalisation de sa mission de représentation du secteur auprès des décideurs, l’ISMA est en train de finaliser, l’élaboration d’un document programme de développement de la filière sésame. Ce document sera disponible au début de l’année prochaine et sera soumise aux différents acteurs de la filière pour validation.
Kossa Maïga