Dans l’optique de l’améliorer les conditions de la santé de la population malienne en général et celle de la mère et de l’enfant au Mali en particulier, l’Association des Sage-femmes du Mali et ses partenaires techniques financiers et de la société civile ont organisé le mardi 04 février dernier dans la salle de conférence du Ministère de la santé et du développement un atelier de plaidoyer pour le recrutement et de déploiement de 300 sages-femmes par an dans les CSCom dépourvus en 2026 et 2027, soit 600 sages-femmes d’ici fin 2027.
Ladite cérémonie de plaidoyer pour le recrutement et le déploiement des sages-femmes au niveau communautaire au Mali a été présidée par Mme le ministre, Colonel Assa Badiallo Touré, en présence de la présidente de l’Association des Sage-femmes du Mali, Mme Yalcouyé Awa Guindo, et beaucoup d’autres personnalités et partenaires.
Pour la présidente de l’Association des Sage-femmes du Mali, Mme Yalcouyé Awa Guindo a souligné que le Mali fait face à une situation alarmante en matière de santé maternelle et néonatale. Selon les statistiques du RGPH 2023, notre pays compte plus de 22 millions d’habitants, dont 74% vivent en milieu rural. Malheureusement, les disparités en matière d’accès aux soins sont criantes. « Chaque jour, des femmes enceintes et des nouveau-nés paient de leur vie le manque de personnel qualifié dans nos structures de santé » a-t-elle fait part.
Selon la présidente des sages-femmes du Mali, sur les 1800 CSCom du Mali, environ 800 ne disposent pas de sage-femmes pour assurer l’accouchement dans des conditions requises. En plus le Mali ne compte que 6 prestataires qualifiés de santé pour 10 000 habitants, un ratio largement en deçà des normes de l’OMS qui recommandé au moins 23 prestataires qualifiés pour la même population. Quant au taux des accouchements assistés est de 81% selon EDSMVII. Le Taux d’accouchement par personnel qualifié est de 66% selon EDSMVII. Et elle déclare que fort de ce constat, l’Association des Sage-femmes du Mali et ses partenaires techniques et financiers et de la société civile, ont initié cette session de plaidoyer que chaque CSCom puisse bénéficier d’au moins d’une sage-femme pour contribuer efficacement à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile au Mali.
Présidente de l’Association des Sage-femmes du Mali, Mme Yalcouyé Awa Guindo
L’objectif de plaidoyer, selon Mme Guindo, est d’exhorter la cheffe de département de la Santé et du Développement social de recruter et de déployer 300 Sage-femmes par an dans les CSCom dépourvus en 2026 et 2027, soit 600 Sage-femmes d’ici fin 2027.
Ensuite, Mme Guindo a profité de l’occasion pour remercier le ministre de la Santé et du Développement pour son engagement sans faille par rapport à l’amélioration de la santé de la population malienne en générale et celle de la mère et de l’enfant au Mali en particulier, tout en espérant que leur plaidoyer trouvera un écho favorable.
Colonel Assa Badiallo Touré, Ministre de la Santé et du Développement social en ce qui lui a souligné que la rencontre est une importance capitale à plus d’un titre et rime parfaitement avec la vision de Son Excellence, le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Eat, qui a la conviction de bâtir un système de santé plus résilient et compétitif où chaque femme où qu’elle soit aura un accès sécurisé à des soins maternels de qualité où chaque nouveau-né aura un départ dans la vie sans risque.
Amakana Saye
