La  mairie de la commune urbaine de Kati en collaboration avec la Coordination des Associations et ONG Féminines de Kati (COFAK) ont célébré la 8 ^ème édition du mariage collectif le jeudi 21 novembre 2024 dans la cour de ladite mairie. Cette cérémonie a été présidée par la Directrice Nationale de la Promotion de la Femme, Mme Bocoum Aoua Guindo en présence des autorités administratives et coutumières de Kati.

Après les mots de bienvenue du coordonnateur des chefs de quartier de Kati, Tiécoura Koné, l’agent chargé d’expédier les affaires courantes de la mairie, Zanga Dao a souligné que cette cérémonie est organisée dans le cadre du mois de la solidarité. Pour lui, elle est co-organisée par la mairie et la Coordination des Associations et ONG Féminines de Kati (COFAK). Il a sollicité l’accompagnement du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille pour les éditions futures.

La Directrice Nationale de la Promotion de la Femme, Mme Bocoum Aoua Guindo a souligné que c’est un honneur et un immense plaisir pour elle de présider la cérémonie de célébration gratuite des mariages, initiée depuis 2017, par la mairie de la commune urbaine de Kati et la COFAK. A ses dires,  elle a commencé à accompagner les femmes de Kati depuis la 3 ème édition. Elle  a invité la COFAK de continuer avec les activités d’information et de sensibilisation pour le changement de comportement afin qu’on puisse retourner à la case de départ. Et la Directrice d’inviter tous les acteurs à les accompagner pour la réussite de cette mission.

En outre, Mme Bocoum Aoua Guindo a  réitéré l’accompagnement du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et ses services déconcentrés pour toutes les activités de la COFAK. « Le mariage est un événement heureux et inoubliable dans la vie des deux conjoints. Il revêt un caractère symbolique. Aujourd’hui, les mariages ne sont pas célébrés à cause de la pauvreté. La belle famille doit revoir le coup des dépenses du mariage. À cause cette pratique beaucoup d’hommes n’ont pas les moyens de faire le mariage civil. C’était tellement émouvant quand j’ai vu ces mariés passés avec leur sésame en main. Je félicite les 20 couples qui ont accepté de respecter la tradition. Je remercie également la présidente de la COFAK, Gninè Mariko pour ce geste à l’endroit de ces 20 couples  » a-t-elle soutenu.

Pour sa part, la présidente de la COFAK,  Mme Daou Gninè Mariko a rappelé que  cela fait huit (8) ans que ladite cérémonie est organisée, une fois par an, dans le cadre du mois de la solidarité, par la mairie de Kati, en collaboration avec la COFAK. Pour elle, l’objectif recherché est de légaliser les liens du mariage entre les conjoints. « L’acte de mariage fait partie des actes d’état civil les plus sûrs sur le plan juridique. Il protège contre l’inégalité et les violences basées sur le genre. Il est donc souhaitable que chaque femme mariée en bénéficie. II se trouve que de nombreuses femmes ne jouissent pas pleinement du droit de leur mariage faute d’acte de mariage. Cette année, nous n’avons pu prendre que 20 couples par faute de moyens. Mais les résultats obtenus sont remarquables. À ce jour, cette activité a permis à 370 couples d’avoir gratuitement leur acte de mariage » a-t-elle conclu.

Abréhima GNISSAMA