MOUSTAPHA BEN BARKA RELACHE : PARIS ENVOIE UN MESSAGE FORT A BAMAKO !

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L’ancien Secrétaire général de la présidence sous Ibrahim Boubacar Keïta a été brièvement interpellé à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle CDG) alors qu’il était en transit vers Séoul en Corée du Sud. M. Moustapha Ben Barka, sera finalement relâché au bout de quelques heures d’interrogation.

Le service Interpol avait émis une notice rouge à l’encontre de Moustapha Ben Barka à la demande de la justice malienne. Son nom a été cité dans le cadre de l’affaire de l’acquisition de l’avion présidentiel sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. En poste à Lomé, à la BOAD, ce haut fonctionnaire n’a jusqu’à présent pas répondu à la demande de la justice comme nombreux d’autres en exils.

C’est dans le cadre de l’affaire citée plus haut, en effet, que l’ancien secrétaire général de la présidence, a été emmené par la police française alors qu’il transitait par l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Se rendant en mission en Corée du Sud, le 11 septembre au soir, Moustapha Ben Barka, vice-président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), en provenance de Lomé dans un vol Air France en direction de Paris, par où il doit transiter avant de poursuivre son voyage vers Séoul, a été interpellé par des membres de la Police aux frontières (PAF).

Il lui sera signifié, une fois dans leurs locaux, qu’Interpol a émis une notice rouge à son encontre à la demande de la justice malienne, dans le cadre de l’affaire de l’acquisition de l’avion présidentiel sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, durant lequel Ben Barka a exercé également les fonctions de ministre de l’Industrie.

Pourquoi il a été relâché ?

Selon Jeune Afrique, la justice française a signifié à Moustapha Ben Barka qu’elle estimait que ce dossier était « politique » et qu’elle n’y donnerait donc pas suite comme elle le fait toujours dans ce genre de cas. Il a alors pu repartir libre vers Séoul après plusieurs heures dans les locaux de la PAF à l’aéroport CDG.

Il est clair que la tension entre Paris et Bamako est pour quelque chose dans le relâchement de l’ancien secrétaire. Des observateurs se demandent si Paris aurait agi de la sorte, si les relations franco-maliennes étaient au beau fixe !

D’ores et déjà, spéculent certains, d’autres dignitaires de l’ancien régime, plus ou moins reprochables, pourraient trouver refuge en France.

Toutefois, l’on se demande si Lomé, actuellement dans les bonnes grâces de Bamako, aura l’amabilité de livrer Moustapha Ben Barka ? Une chose est sûre : l’affaire de l’acquisition de l’avion présidentiel est devenue un serpent de mer. L’enquête sur son acquisition plus qu’une peste, touche presque tous les hauts cadres dans l’entourage de feu président, Ibrahim Boubacar Keïta. L’achat de cet avion ainsi que les équipements militaires dans le cadre de la loi de programmation militaire auraient été au cœur d’un vaste système de détournement de fonds publics.

Cependant, les autorités de la transition qui avaient relancé le dossier en 2021 ont pu mettre la main sur plusieurs anciennes figures du régime d’IBK dont certains ont été interpellées dans le cadre de cette affaire. Il s’agit de feu Soumeylou Boubeye Maïga, ancien Premier ministre (décédé le 21 mars 2022 en détention) interpelé au moment que, Mme Bouaré Fily Sissoko, ex-ministre de l’Économie et des Finances et Mahamadou Camara, ex-directeur de cabinet du président.

Binadjan Doumbia

Source Malikilé

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